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ECS : Eaux Chaudes Sanitaires

Origine

La légionellose est une infection pulmonaire mise en évidence en 1976 à la suite d'une épidémie de pneumonie, qui a affecté des participants d’un congrès d’anciens combattants de la légion américaine.

La bactérie découverte à cette occasion a ainsi été nommée Legionella. La contamination des individus se fait par voie respiratoire, par inhalation d’eau contaminée diffusée en aérosol.

Aucune transmission inter humaine n’a été à ce jour démontrée. La période d’incubation varie de 2 à 10 jours.

Risques sanitaires

La bactérie Legionella est présente dans le milieu naturel et peut proliférer dans les sites hydriques artificiels lorsque les conditions de son développement sont réunies, particulièrement entre 25°C et 45°C : réseaux d’eau chaude sanitaire, tours aéroréfrigérantes, autres installations susceptibles de créer des aérosols.

La légionellose est une maladie à déclaration obligatoire depuis 1987.

Mesures de gestion

L’arrêté du 1er février 2010 du ministère chargé de la santé, relatif à la surveillance des légionelles dans les installations de production, de stockage et de distribution d’eau chaude sanitaire, demande aux gestionnaires de réaliser des analyses de Légionella pneumophilla sur les circuits d’eau chaude sanitaire et de mesurer la température des eaux à différents points du réseau.

Il s’agit des établissements de santé, des établissements sociaux et médico-sociaux, des établissements pénitentiaires, des hôtels et résidences de tourisme, des campings et les autres établissements recevant du public qui possèdent des points d’usage à risque.

Cet arrêté fait référence à l’arrêté du 30 novembre 2005, du ministère chargé de la santé, relatif aux installations fixes destinées au chauffage et à l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d’habitation, des locaux de travail ou des locaux recevant du public, qui fixe des températures minimales à respecter sur le réseau.

Le bouclage et l’équilibrage des réseaux d’eau chaude sanitaire permettant de maintenir une température à minima de 50°C (ou 55°C selon le volume) sur la totalité du réseau, permet de contrôler dans la durée, la prolifération des légionelles dans l’eau, et mais également et surtout dans le biofilm. De l’ordre de 99% des légionelles sont présentes dans le biofilm. Il parait dès lors indispensable de maîtriser le développement du biofilm par le maintien d’une température minimale, afin de maîtriser le risque.

L'arrêté du 30 décembre 2022 demande que soit réalisé une évaluation des risques liés aux installations intérieures de distribution d'eau destinée à la consommation humaine.

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