Le Glossaire

Biofilm : tour de refroidissement TAR, eaux chaudes sanitaires ECS

Un biofilm est composé d'un dépôt de bactéries, sur une surface en contact avec l'eau. Une part organique et une part minérale sont également présentes. Les bactéries synthétisent des exopolymères, permettant leurs adhésions et de structurer le biofilm. Certaines amibes ( Naegleria, Hartmannella, Acanthamoeba, ...) jouant un rôle de réservoir pour les légionelles, peuvent également être présentes.

 

4 éléments doivent être pris en compte, afin de comprendre l'impact des biofilms, au niveau des installations de refroidissement évaporatif par dispersion d'eau dans un flux d'air (TAR) et des réseaux d'eaux chaudes sanitaires (ECS) :

  • 99 % des Légionella présentes dans une installation sont situées dans le biofilm
  • les dépôts de tartre et la corrosion favorisent l'accrochage du biofilm
  • Les biofilms minces ne sont pas visibles à l'œil nu : épaisseur < 100 µm
  • les biofilms sont présents en régime turbulent

 

Il est donc nécessaire de maîtriser le développement des biofilms pour gérer durablement le risque Légionellose, au niveau des réseaux d'Eaux Chaudes Sanitaires (ECS) et des installations de refroidissement par dispersion d'eau dans un flux d'air (TAR).

 

L'étude bibliographique du rapport ANSES, "méthodes de détection et de dénombrement de Légionella dans l'eau", paru en 2011, précise que le biofilm constitue un réservoir avéré de Legionella et contribue à leur survie et leur protection contre les stress environnementaux, notamment les traitements.

De surcroît, il favorise le développement de nombreux protozoaires. Compte tenu de ces éléments, la présence des biofilms est un facteur à prendre en considération lors du suivi des installations et pourrait également contribuer à la recontamination plus rapide de l’installation, après un traitement de désinfection.

De plus amples informations, dans le rapport de l'Anses : Méthodes de détection et de dénombrement de Legionella dans l’eau (3,77Mo)

 

Au niveau des réseaux d'eaux chaudes sanitaires, il convient de maîtriser la température au niveau de à la production, mais également et surtout au niveau de la distribution, afin d'être à une température supérieure ou égale à 55 °C, sur l'ensemble du réseau.

 

Au niveau des tours de refroidissement ou tour aéroréfrigérante, les arrêtés ministériels du 14 décembre 2013 relatif à la rubrique n° 2921 des ICPE, demandent que le traitement préventif des eaux soit à effet permanent, afin de réduire le biofilm et de limiter la concentration de Légionella.

La stratégie de traitement préventif des eaux des tours aéroréfrigérantes doit s'appuyer sur une approche globale. Celle-ci est basée sur 4 points, et permet de maîtriser le développement du biofilm et de Légionella pneumophila :

  • maîtriser l'hydraulique
  • traitement biocide : il doit être à effet permanent
  • traitement biodispersant
  • traitement anti-tartre, anti-corrosion

Certains traitements physiques ou biologiques peuvent contribuer à l'approche globale.

 

Par ailleurs, des indicateurs physico-chimiques et microbiologiques pertinents doivent être mis en place au niveau des installations de refroidissement et des réseaux d'eaux chaudes sanitaires, afin de déterminer l'efficacité des actions préventives, curatives et correctives sur l'ensemble de l'installation et de les faire évoluer, le cas échéant.

 

Oreau ingénieur conseil réalise :  

     des formations à la réglementation relative aux tours de refroidissement

     des analyses des risques (AMR) de développement de légionelles

     des audits techniques, au niveau des tours aéroréfrigérantes, TAR

     des formations à la prévention du risque Légionellose, au niveau des ECS

 

Oreau ingénieur conseil est une société indépendante